Sans avoir écrit des livres,la vie peut avoir fait de toi un philosophe!Avec ceux qui ont écrit (ce qu’ils ont vécu et expérimenté),tu trouveras ton compte.C’est parti avec Marc-Aurèle.
Homme politique(de 121 à 180) et philosophe stoïcien(accordant plus d’importance aux vertus et à l’instant présent de la vie),Marc-Aurèle a mis la philosophie au service de l’Empire romain.Sous son règne ,c’était la période de la « Pax romana ». Lui, il disait:
- « Quand tu devrais vivre trois fois mille ans,et même autant de fois dix mille ans,souviens-toi pourtant que nul ne perd une vie autre que celle qu’il vit,et qu’il ne vit pas une vie autre que celle qu’il perd.Par là,la vie la plus longue revient à la plus courte.Le temps présent ,en effet,étant le même pour tous,le temps passé est donc aussi le même,et ce temps disparu apparaît ainsi infiniment réduit.On ne saurait perdre,en effet,ni le passé,ni l’avenir,car comment ôter à quelqu’un ce qu’il n’a pas? » (Livre II,XIV)
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« N’use point la part de vie qui te reste à te faire des idées sur ce que font les autres,à moins que tu ne vises à quelque intérêt pour la communauté.Car tu te prives ainsi d’une autre tâche,celle,veux-je dire,que tu négliges en cherchant à te faire une idée de ce que fait tel ou tel,du but qu’il se propose,de ce qu’il dit,de ce qu’il pense,de ce qu’il combine et de toutes les autres préoccupations de ce genre,qui t’étourdissent et t’écartent de l’attention que tu dois à ton principe directeur. » (Livre III,IV)
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« La cause universelle(la nature)agit comme un torrent;elle entraîne tout.Quels êtres vulgaires que ces petits hommes qui jouent les politiques et s’imaginent agir en philosophes!Ils sont pleins de morve.O homme,que fais-tu?Fais ce que ta nature présentement exige.Décide-toi,si tu le peux,et ne regarde pas si on te verra.Ne t’attends pas à la république de Platon,mais sois satisfait du plus petit progrès,et ce résultat,ne le considère pas comme petite chose.Car, qui pourrait changer les principes des hommes?Et,sans changer leurs principes,que leur reste-t-il,sinon le joug qui pèse sur des esclaves qui gémissent et font semblant d’obéir? » (Livre IX,XXIX)
(Extrait de Marc-Aurèle,Pensées pour moi-même.Manuel d’Epictète,Garnier-Flammarion,Paris,1964 )
A suivre…
By P.B