Lors des fêtes de la mère,la maternité est en l’honneur.En déplorant l’absence de cette maternité dans l’Église,les femmes veulent briser le silence millénaire sur leurs compétences et leurs talents.
Ne mènent-elles pas la danse dans nos paroisses presque à travers toutes les activités? Et de fait,dans certains cas,les curés ne sont pas plus que des « oui,oui,oui » à des explorations de ces mains si précieuses.
C’est ce retournement qu’exprime Anne Soupa du Comité de la jupe: « Les piliers de l’Église,il y a longtemps que ce ne sont plus Pierre et Paul,mais toutes ces petites mains qui font tourner la maison »(Conclave des femmes).
Reconnaitre la place de ces « petites mains », c’est replacer les vertus cardinales dans tout le circuit. C’est,à mon avis, reconnaitre leurs qualités et leur merveilleux talents de manière à mettre en lumière ce qui fait défaut aux hommes(clercs) et à la société tout entière.
Le Pape François, dans son Exhortation « Amoris Laetitia« (A.L),n’a pas éludé cette reconnaissance.Il le dit dans ces termes:
« La grandeur de la femme implique tous les droits qui émanent de son inaliénable dignité humaine,mais aussi de son génie féminin,indispensable à la société.
Ses capacités spécifiquement féminines-en particulier la maternité-lui accordent aussi des devoirs,parce que le fait qu’elle est femme implique également une mission singulière dans ce monde que la société doit protéger et préserver pour le bien de tous » A.L n°173).
Ainsi,grâce à la femme,ces vertus cardinales(la prudence,la tempérance,la force d’âme et la justice) seront mieux en connexion stable et permanente avec les vertus théologales(la foi, l’espérance et la charité)de façon utile et salutaire pour l’Église,cité terrestre des justes.
En la comparant à la Sagesse, et par analogie,le Livre de la Sagesse nous rappelle l’importance de la femme :
« Veut-on devenir juste? Les labeurs de la Sagesse produisent les vertus:elle enseigne la tempérance et la prudence,la justice et la force d’âme,et rien n’est plus utile aux hommes dans l’existence.
Désire-t-on profiter encore de sa grande expérience?Elle connait le passé et conçoit l’avenir,elle sait le sens caché des paroles et la solution des énigmes;les signes et les prodiges,elle les prévoit,ainsi que les temps et les moments favorables »(Sg 8,7-8)
Comme tout œil vigilant peut le percevoir, cette justesse n’est pas si proche.Le Pape François pressent les difficultés qu’il y en a:
« Bien que de notables améliorations aient eu lieu dans la reconnaissance des droits des femmes à intervenir dans l’espace public,il y a encore beaucoup de chemin à parcourir dans certains pays…
L’égale dignité entre l’homme et la femme nous pousse à nous réjouir que les vieilles formes de discriminations soient dépassées,et qu’au sein des familles un effort de réciprocité se réalise.
Même si des formes de féminisme qu’on ne peut juger adéquates apparaissent,nous admirons cependant une œuvre de l’Esprit dans la reconnaissance plus claire de la dignité de la femme et de ses droits« A.L,n°54).
Quand est-ce que cette reconnaissance sera plus claire dans l’Église catholique de rite romain?Quelle forme prendrait-elle?Sur quelles femmes l’Église pourra-t-elle miser pour réaliser ce rêve? Tel sera l’objet de notre prochaine discussion…
By P.B
WordPress:
J’aime chargement…
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.