Dans certains pays, le cannabis fait des ravages en tant que stupéfiant le plus consommé. Son trafic, quoi que pénalisé(peine de prison maximale de 10 ans ou une amende pouvant atteindre 7 500 000 d’euros)reste encore florissant en France. Cela n’est pas le cas au Lesotho.
Petit royaume d’Afrique australe, le Lesotho a été le premier pays africain à légaliser le cannabis médicinal en 2017. Deux ans plus tard, la récolte des fruits de cet or vert se compte en milliards de dollars. Ainsi légalisé, il fait moins de morts et de règlements de comptes.
Les autorités de ce pays ont su que le cannabis est un produit d’avenir. D’ores et déjà, Maseru est la seule capitale en Afrique à faire de la recherche et le développement sur ce cannabis médical(CDB),une marijuana légale et dépourvue de tout agent psychotrope.
Des bénéfices inéquitables
Plus de cinq compagnies étrangères(des Canadiens ou Américains)ont obtenu la licence de production et d’exploitation de ce cannabis sur tout le territoire. Le Gouvernement espère ainsi en retirer quelques profits pour réduire le chômage qui atteint la majorité des 2,2 millions d’habitants de ce royaume enclavé au cœur de l’Afrique du Sud.
La licence étant très chère(30 000 € par an),les Basotho ne peuvent pas y accéder. Forte de ses découvertes, l’entreprise Medigrow a investi 17,4 millions d’euros et elle est prête à satisfaire le marché colossal de 135 millions d’euros. L’avenir est aux chasseurs des gains!
Dans cette course aux bénéfices inéquitables, c’est l’accomplissement de l’adage: « On ne prête qu’aux riches. » Ah oui! Au Royaume du Ciel de Maseru, habitants et petits agriculteurs gardent les yeux tournés vers le ciel, en attendant que le gouvernement pense également à ses citoyens pauvres mais désireux d’entreprendre.
By Protogène BUTERA