Noma,malédiction ou maladie de la misère?

Ce 17 octobre, c’est la Journée mondiale du refus de la misère ou pour la réduction de la pauvreté. Le thème de cette année 2019 est précis: « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »Qui pensent à ceux que le Noma introduit sur le trône de la condamnation?

Oh! Voyez vous-mêmes. Le visage est défiguré. Le nez est déformé. La personne atteinte est méconnaissable. Cette maladie abime les gencives et ravage le visage en détruisant les tissus musculaires et osseux de la face.

Adulte défiguré par Noma

Le noma est vraiment une gangrène de la bouche et la partie du nez.C’est une maladie qui touche principalement les prématurés et enfants malnutris en bas âge(moins de 6 ans).

Généralement, c’est une pathologie qu’on rencontre chez les populations qui vivent dans une extrême pauvreté (Afrique de l’Ouest, du Sahel,Inde…)entrainant malnutrition et moult problèmes d’hygiène.

Même si le traitement médical(antibiotiques) et chirurgical(reconstruction et réparation)existe, la maladie cause des déformations de la partie atteinte et laisse les séquelles faciales énormes. Chez l’adulte mal soigné, c’est une catastrophe.

Maladie ou malédiction?

Dans certains pays comme Niger,de nombreuses victimes du noma sont rejetées par leur communauté car la maladie y est considérée comme une malédiction. Les enfants ayant survécu, sont sujets à une anxiété, un sentiment de culpabilité et un repli sur eux-mêmes.

Ce sentiment vient s’ajouter aux difficultés fonctionnelles de nutrition, de langage et de respiration.Quant au regard,c’est la perte de toute beauté et les qualités d’une vie hautement digne.

Noma au Niger

Pourtant, si le taux de mortalité atteint 80 à 90%, la guérison en a autant(80 à 90%). Ce qui veut dire que le Noma n’est pas inguérissable.Il est important de mettre en place des mesures de prévention et l’acquisition suffisante des connaissances avérées dans la médecine plastique et reconstructrice.

Non contagieuse ni transmissible, cette maladie ne devrait pas être un obstacle au droit à la belle image du visage. Merci aux Associations qui luttent pour le « nonoma » ou « pour-vaincre-noma. » Il reste à savoir si les États concernés sont prêts à donner satisfaction à cette santé inexorablement publique.

By Protogène BUTERA

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