RED-Tabara veut la peau de Pierre Nkurunziza. Lui-même ex-rebelle devenu président de la République du Burundi depuis 19 aout 2005 après 11 années de rébellion(1994-2005)au sein du CNDD-FDD(parti au pouvoir fondé le 24 septembre 1994), ses adversaires sont prêts à lui appliquer cet adage: « Qui a tué par l’épée, périra par l’épée. »
Évangéliste convaincu et pratiquant, le président Pierre Nkurunziza se croit protégé par une force surnaturelle qu’il ne serait pas ébranlé par une centaine de maquisards qualifiés de « criminels » venant perpétuer leurs exactions contre les civils pour s’enfuir dans la forêt de Kibira. Dieu Tout-puissant les punira!

Attaques incessantes des rebelles
Depuis son troisième mandat contesté (2015), le Burundi connait un cycle permanent d’insécurité. Trois ou quatre fois par an, il y a des incursions des rebelles. La récente date du mardi 22 octobre 2019. C’est la Province de BUBANZA, frontalière de la République Démocratique du Congo qui a été attaquée par un groupe d’une centaine de personnes portant des uniformes de l’Armée et de la Police nationales.
De ces combats, le bilan a été lourd en pertes humaines: 14 assaillants tués selon le Gouvernement, et une dizaine de militaires, selon les Rebelles. En tout état de cause, cette attaque est un test de plus de la puissance de déstabilisation de l’opposition et une menace grave du processus électoral devant conduire à des législatives, sénatoriales, locales et présidentielle prévues en mai, juillet et aout 2020.
Incompréhension ou malentendus?
En 2018, Pierre Nkurunziza a déclaré qu’il ne sera pas candidat dans les élections de 2020 alors que la nouvelle Constitution de 2018 le lui permet. A-t-il été incompris? Il n’est pas impossible que ces attaques dont le but serait de le pousser à la sortie, le confirment plutôt dans ses convictions d’être le Guide Suprême de la Nation et le Garant de la sécurité nationale.

Déjà, ce 21 octobre, Journée nationale de Commémoration de l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président démocratiquement élu au Burundi, le CNDD-FDD demandait » aux politiciens burundais de se défaire de l’usage de la force pour accéder au pouvoir et d’adopter la culture démocratique en acceptant le verdict des urnes, afin de prévenir les éternels conflits post électoraux. »
S’agit-il de mesures d’anticipation pour balayer toute forme de malentendus qui ont empêché le dialogue (national) avec l’opposition d’aboutir? L’œil vigilant s’inquiète de ce brouillard dans le ciel du Burundi qui risque d’être illuminé par le feu des Rebelles! Que deviendra Pierre Nkurunziza après sa présidence? Silencieux comme Joseph Kabila de RD-Congo?
La Rédaction
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.