Ici à Kigali,les langues se délient.C’est notre président Paul Kagamé qui a donné le ton.Lors de la dernière Rencontre nationale dite Umushyikirano(National Dialogue Council),il a réagi à la demande de pardon formulé par les évêques du Rwanda pour les membres de l’Église qui ont trempé dans le génocide.
Ce pardon a été rendu public le jour de la clôture de l’Année de la Miséricorde. C’était dans un communiqué qui devait être lu dans toutes les paroisses du pays.En signe d’unité,il a été signé par tous les évêques des 9 diocèses que comprend le Rwanda.
Mais il n’a pas été jugé suffisant car l’Église n’a pas reconnu son implication en tant qu’institution.C’est la raison de la question du président: »Quand le Pape François demandera-t-il pardon pour le génocide au Rwanda comme il le fait pour les prêtres accusés de pédophilie? »
En répondant aux journalistes pendant la conférence de Presse du 16 décembre,Paul Kagamé n’a pas caché son indignation.Il a affirmé qu’ « il ne comprend pas si, pour le Pape François, la pédophilie est un crime plus grave que le génocide« . De plus,ajouta-t-il,il(le Pape) n’aurait pas à craindre les réparations, car l’Église le fait ailleurs pour les victimes de pédophilie. »
Dorénavant,le sujet des « victimes » est redevenu d’actualité dans toutes les réunions.Les attaques à l’encontre de l’Église sont ainsi les plus vives.Ce mercredi même,il y en a qui pensaient mettre la pression sur l’Église pour que la demande de pardon du Pape coïncide avec les vœux de Noël.Les oreilles seront suspendues à Rome.
By Kaneza Pascal/NYAMIRAMBO
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