Paris la belle
Paris accueillante
Ne sois pas décevante
Tu n’es pas rebelle.
Ton tour Eiffel
N’est pas le tour de Babel.
En descendant de l’avion
Je te vois en tes grands pavillons
Gratte-ciels et meilleurs Hôtels
Où l’on goûte de ta beauté immortelle.
Quelle grandeur dans tes endroits
Aérogares et aéroports !
Si je passe et que personne ne me regarde
On me froisse par mégardes
Sauvegardant tout le confort
D’une ville attachante de bonté.
On se presse, les yeux tout droits
Pas de place pour celui qui s’endort
De fatigue ou de perte de repères.
Personne pour l’aider à monter,
A surmonter sa peine.
Toute tentative est vaine.
Sans cesser de l’irriter
Il convoite ta fierté
En vue de plus de clarté ?
Ah ! C’est être sincère
De te visiter pour dépenser
Et te fuir pour chercher
Ce qui peut compenser
Tes défauts que l’on ne peut cacher :
Tapage et bourdonnement
Polluant lentement
Atmosphère et voyageur
Attraction de nouveaux créateurs
Pour demeurer bons visiteurs.
Ils viennent vous dorer
De plus en plus vous adorer.
Tu es devenue multiple
Chacun peut y avoir son choix
Et porter encore sa croix.
Si tu lui donnes l’aumône
Il te doit la dîme
Et le centuple
En retour de petites primes.
Toujours prête à rendre agréable la vie
De ceux qui sont insatiables à l’envi
Te voilà te plaindre du soleil
Dont la teneur ne sera jamais pareille ;
Le paisible travail n’y trouve point ses graines
Jobs et logements causent la migraine.
Capitale à plusieurs portes,
Ta parole n’est plus forte ?
Porte de Clignancourt
Où tout le monde court
Elle n’est pas du tapis rouge
Mais en argent et en fer
Sous forme de millepattes
Qui roulent si vite
Comme si tout bouge
Pour éviter les enfers.
Et la Porte de Versailles
Beau vallon des merveilles
Loin de la marmaille
Que le soleil écrase
Vers le retour au bercail
Point de départ de la même case?
Ohé ! Là-bas là !
Marre, on en a.
By P.B