Morose le soir et à l’aurore
Le temps de l’hiver change de couleur.
Si ici ça bruine, là ça neige.
Brouillards du matin et ses douleurs
On a bien fait de changer des heures.
Ce qui se passe au crépuscule
Ne se verra plus le jour suivant.
La délivrance dans la bascule ?
Une fois c’est le vent qui soulève
Les arbres qui ont perdu leurs feuilles
Une autre fois c’est le froid qui enlève
Le parapluie et les boucles d’oreilles.
La mer vers la terre s’en va
Emporter bateaux et paquebots.
On assiste impuissant
A la danse du vent et de la houle
Qui fait vaciller la foule.
Souffle d’orages et de neiges
Au son des grondements
C’est le recours au bon voisinage
Quand la cour se transforme en patinage
On pense à la solidarité
Pour freiner la précarité.
Voilà que le soleil se lève!
Estivaux n’ont que maille
En maillot de bain de sables
Assaillis par la brume et les flots
Qui les emportent aussitôt
Qu’ils partent sans boucliers
En fonçant tout droit
Tout seul ou en famille
Comme des béliers;
Une chose est à faire :
Se sauver ou périr,
Sinon c’est sans secours.
Chacun a son tour
De trouver un endroit
Où atterrir, dormir et repartir
Embrasser le même froid
Qui transforme et déforme
Visage, voix et muscles.
Ça coince et ça grince.
By B.P