Il y en a qui se demandent pourquoi le président Paul Biya a pu garder si longtemps son fauteuil sans conteste ni protestation.Les plus avisés affirment qu’il le doit aux Bamilékés qui restent le groupe ethnique le plus disséminé sur l’ensemble du territoire camerounais.Très souvent meilleurs commerçants, ils ne comptent qu’à prospérer, passant aux yeux de certains pour des envahisseurs.
Au Cameroun, il est connu que les Bamilékés sont globalement des féodaux qui attachent trop d’importance à l’argent et au bien-être. Dans un pays où seule la parole de celui qui a le plus gros portefeuille compte,peu de Bamilékés sont disponibles pour l’aventure politique.Ce qui n’est pas à déplaire aux politiciens.
Même s’ils sont décrits comme « une communauté intelligente, industrieuse, orgueilleuse […], remuante et progressiste » les Bamilékés, champions des intrigues, ne font donc pas de la politique : ils se contentent de plaire au chef afin d’assurer leur business et leurs arrières.
Japonais d’Afrique
A l’instar des Japonais ,le Bamiléké est doué pour les affaires et habitué à se débrouiller. Il se tient éloigné des postes de fonctionnaire ou de commis de l’État. Et le colonisateur se méfiait de ce sujet, qu’il ne parvenait pas à maintenir sous sa coupe.
Japonais d’Afrique,il était considéré comme un rebelle ,pendant la colonisation.De ce fait,il est exclu du champ politique et des cercles du pouvoir. Après l’indépendance, sa principale préoccupation a été de s’enrichir par des « arrangements » avec l’État .
A lire :Les Bamilékés et la politique

Paul Biya a su jouer sur ces fibres.Les Bamilékés ont tout à gagner avec lui.Sachant que rien ne les amènerait à comploter contre lui,le président de 84 ans se traine bien dans ce parapluie des Bamilékés.Ne leur empruntera-t-il pas jalousement leurs masques pour voir clair dans son prochain mandat de 2018 et favoriser encore leur prospérité?
By Kouam Ayuk/Bamenda
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