Étonnante découverte de la première Sage-femme

Pour enseigner les bonnes pratiques,elle a eu une idée originale:confectionner des mannequins qui permettent aux élèves(sages-femmes)de se former aux bons gestes conformément à l’anatomie féminine.

Si les accouchements peuvent aujourd’hui se dérouler dans une ambiance détendue, c’est parce que le personnel possède un savoir-faire médical.C’est un savoir-faire dont les bases ont été jetées il y a environ 300 ans,en France.

À l’époque, une femme enceinte sur dix perdait la vie au moment de la donner. Pour remédier à cette hécatombe qui conduisait au dépeuplement du pays, les ministres de Louis XV(1759) font appel à une sage-femme : Angélique Marguerite du Coudray(1712-1794).

Formation à l’accouchement

À 47 ans, madame du Coudray entreprend un long voyage de 25 ans à travers toute la France, au cours duquel elle va enseigner l’art des accouchements. Car dans les campagnes, depuis le Moyen-Âge, les accoucheuses au chevet des femmes n’ont aucune formation. Ce sont les matrones.

Malgré la pudeur de l’époque qui impose à la femme enceinte de garder ses vêtements, la matrone a tout de même acquis un savoir-faire empirique. Mais lorsque les choses tournent mal et que l’enfant ne sort pas, la matrone n’a d’autre recours que de s’en remettre à Dieu et sacrifier l’enfant pour sauver la mère.

Madame du Coudray veut rompre avec ces traditions en formant des sages-femmes. Pour enseigner les bonnes pratiques, elle a une idée originale : elle confectionne des mannequins. L’objectif était d’aider les élèves à manipuler les mannequins qui reproduisaient parfaitement l’anatomie féminine pour se former aux bons gestes.

Grâce à ces mannequins plus vrais que nature, et comme machine de démonstration, 10.000 sages-femmes vont être formées aux techniques d’accouchement pour remplacer les matrones accoucheuses.

Il est clair que,même actuellement,si les politiques y mettaient de la volonté et des moyens, les femmes, dans certains pays, cesseraient de mourir nombreuses pendant les accouchements.Peut-être qu’il y a des initiatives qui dorment dans les placards, faute de soutiens.

Sources: Allodocteurs.fr
By P.B