Suite aux accusations de Monsieur Harerimana Herman,Monseigneur Thaddée Ntihinyurwa est sommé de comparaitre devant le Tribunal.Cela paraît une procédure normale(prouver son innocence)et la preuve d’une justice impartiale dans un État laïc!
Pour nous,cette affaire permet plutôt de mesurer le risque d’une telle procédure dans le temps et la gravité de son caractère.C’est ce que nous voulons démontrer dans ces quelques lignes qui vont suivre.
Le risque dans le temps
En considérant les faits avancés par l’accusateur,nous pensons fermement que la poursuite de ce contentieux contre l’Église aura un ou plusieurs risques dans le temps.Le premier risque est de faire croire que les apparitions de Kibeho constitueraient une infraction contre l’article 36 de la Constitution rwandaise: »Droit aux activités de promotion de la culture nationale. »
Cela voudrait dire que ces apparitions ont été un obstacle aux initiatives de Herman de « promouvoir la culture rwandaise et de réintroduire le culte de Lyangombe », tel que celui-là s’en prévaut.
Le deuxième risque n’est pas moins perceptible:en se portant comme partie civile,Monsieur Maniragaba veut malencontreusement montrer que l’Etat aurait failli à son « devoir de sauvegarder et de promouvoir la culture nationale » (article 47 de la Constitution.)
Il en va vraiment de la crédibilité de nos tribunaux de déterminer l’acceptabilité de telles plaintes avant de trainer les gens sur le banc des accusés.Nous lançons cette alerte pour que chacun puisse faire attention à la gravité de telles dérives.
By P.B