Le port du masque tend à se généraliser en France. Une mesure qui, si elle est plutôt bien accueillie, est également critiquée. C’est le cas à Montpellier, où un habitant de la préfecture de l’Hérault intente une action en justice contre cette obligation, qui est selon lui, une contrainte financière beaucoup trop lourde.

Ce père de cinq enfants s’est confié à France Bleu Hérault: « Il faudrait avoir au moins deux masques par personne, c’est-à-dire 14 masques, tous les jours en ville. C’est une vraie difficulté. On n’a pas les moyens d’acheter des masques. »
Contrainte financière sans compensation
Pour l’avocat du plaignant, Me David Guyon, qui a été approché par d’autres Héraultais souhaitant intenter le même type d’action auprès de la justice, la situation est effectivement épineuse pour les familles aux revenus modérés. Il s’explique:
« La mesure est disproportionnée par rapport à l’objectif de santé publique. Elle met en difficulté les gens qui sont financièrement fragiles, puisqu’il n’y a aucune mesure financière compensatrice. […] Ce qu’on demande, c’est de ramener un peu de proportionnalité . »
Selon ce même avocat, la décision d’imposer le port du masque dans le centre-ville de Montpellier pourrait en réalité provoquer l’effet inverse à celui escompté:
« Un masque n’est efficace que quelques heures, vous êtes obligé d’en changer assez régulièrement. Si vous ne le faites pas, vous vous auto-contaminez, vous avez ce risque d’auto contamination et finalement le remède est pire que le mal. Cette question financière est importante et doit être posée devant les décideurs publics, qui prennent des obligations sans prévoir de compensations financières pour les plus défavorisés. »
« Une question de sécurité collective »
Du côté des autorités, l’argument financier n’est absolument pas recevable, d’autant plus que les collectivités locales se sont organisées afin de fournir des masques aux plus démunis.
Sources:Masque imposé ou mesure sans proportionnelle
Eh bien! Que se passe-t-il dans d’autres régions où les familles doivent se débrouiller pour acheter les masques, sans aucune aide? Pire encore quand on a de la peine à trouver de quoi se nourrir! Les priorités des gouvernements et celles des familles ne sont pas les mêmes. Ô ! Siècle des technocrates.
By Protogène BUTERA
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