Méditation du Troisième dimanche de Pâques: « Les enfants,auriez-vous quelque chose à manger? »

Le Ressuscité n’apporte pas aux disciples tout ce qu’ils espéraient. Leur enthousiasme disparaît et retournent en arrière dans ce qu’ils avaient en commun auparavant : la pêche. Le Seigneur est disparu de leurs radars.

Non seulement ils sont poursuivis et persécutés à cause de son nom, mais encore ils sont envahis par l’angoisse de son absence et le retour de l’ignorance de et sur son être : « Ils ne savaient pas que c’étai lui » Pourquoi ? Parce qu’il se révèle autrement à eux.

Comme l’affirme saint Paul dans sa lettre aux Romains, « la foi vient de ce que l’on entend, et ce que l’on entend c’est la Parole du Christ » (Rm 10,17).St Jean a entendu la voix des anges et il a décrit la scène de ce que les créatures doivent à leur Seigneur. Quand Pierre entendit que « C’était le Seigneur », « il passa un vêtement et se jeta à l’eau « (ce qui peut symboliser notre baptême)

Alors que, tels les quatre Vivants de l’Apocalypse, nous répondons le plus souvent « Amen », Pierre aura à répondre trois fois de suite son « Oui, Seigneur, je t’aime ». Ainsi, il passe du pêcheur de gros poissons au pasteur des agneaux et des brebis du Seigneur. Soulignant par là l’évolution difficile de sa mission dans ce monde où l’on ne veut plus être ni poisson ni agneau ni brebis mais plutôt béliers (culture de la confrontation au dépend de celle de la rencontre).

En ce troisième dimanche de Pâques, Jésus nous pose la même question qu’aux disciples : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Pensons à tous ceux qui, partout dans le monde, répondent « non » parce qu’ils n’ont rien vraiment et ceux qui répondent « non » parce qu’ils ne veulent pas partager.

Jésus anticipe le partage

Notre Maître et entraineur sportivo-fraternel sait le fond de ces contradictions ;il nous devance dans la préparation : « du poisson et du pain posé sur le feu de braises ». S’il demande aux disciples d’y ajouter les poissons qu’ils venaient de prendre, il commence d’abord par ce que, eux, n’avaient pas : « Il s’approche, il prend le pain et le leur donne »

Peut-être qu’ils sont des myriades de myriades, par milliers de milliers, en Bulgarie ou en Macédoine du Nord (visite du Pape François) auxquels Jésus  adresse cette invitation, « Venez manger » ; qu’ils repartent tout joyeux et prêts à être les témoins de tout cela(entendu,vécu,partagé). Avec eux, que la main du Seigneur affermisse en nous et autour de nous la jeunesse de notre foi que nous proclamons, à l’exemple du Psalmiste : « Avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie »

Si vous pouvez,lisez vous-mêmes les lectures prévues par la Liturgie. Très bon DIMANCHE!!!

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre des Actes des Apôtres(Ac 5, 27b-32.40b-41)

En ces jours-là,
les Apôtres comparaissaient devant le Conseil suprême.
    Le grand prêtre les interrogea :
    « Nous vous avions formellement interdit
d’enseigner au nom de celui-là,
et voilà que vous remplissez Jérusalem
de votre enseignement.
Vous voulez donc faire retomber sur nous
le sang de cet homme ! »
    En réponse, Pierre et les Apôtres déclarèrent :
« Il faut obéir à Dieu
plutôt qu’aux hommes.
    Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus,
que vous aviez exécuté en le suspendant au bois du supplice.
    C’est lui que Dieu, par sa main droite, a élevé,
en faisant de lui le Prince et le Sauveur,
pour accorder à Israël la conversion et le pardon des péchés.
    Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela,
avec l’Esprit Saint,
que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. »

    Après avoir fait fouetter les Apôtres,
ils leur interdirent de parler au nom de Jésus,
puis ils les relâchèrent.
    Quant à eux, quittant le Conseil suprême,
ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes
de subir des humiliations pour le nom de Jésus.

    – Parole du Seigneur.

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 5, 11-14)

Moi, Jean,
    j’ai vu :
et j’entendis la voix d’une multitude d’anges
qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens ;
ils étaient des myriades de myriades,
par milliers de milliers.
    Ils disaient d’une voix forte :
« Il est digne, l’Agneau immolé,
de recevoir puissance et richesse,
    sagesse et force,
honneur, gloire et louange. »

    Toute créature dans le ciel et sur la terre,
sous la terre et sur la mer,
et tous les êtres qui s’y trouvent,
je les entendis proclamer :
« À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau,
la louange et l’honneur,
la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. »
    Et les quatre Vivants disaient : « Amen ! » ;
et les Anciens, se jetant devant le Trône, se prosternèrent.

    – Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 21, 1-19)

En ce temps-là,
    Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
    Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,
avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée,
les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples.
    Simon-Pierre leur dit :
« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

    Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
    Jésus leur dit :
« Les enfants,
auriez-vous quelque chose à manger ? »
Ils lui répondirent :
« Non. »
    Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque,
et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,
tellement il y avait de poissons.
    Alors, le disciple que Jésus aimait
dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,
il passa un vêtement,
car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau.
    Les autres disciples arrivèrent en barque,
traînant le filet plein de poissons ;
la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
    Une fois descendus à terre,
ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus,
et du pain.
    Jésus leur dit :
« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
    Simon-Pierre remonta
et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
    Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui es-tu ? »
Ils savaient que c’était le Seigneur.
    Jésus s’approche ;
il prend le pain
et le leur donne ;
et de même pour le poisson.
    C’était la troisième fois
que Jésus ressuscité d’entre les morts
se manifestait à ses disciples.

    Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment,
plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
    Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
    Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
    Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
    Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Auteur : protosbuyahoofr

Prêtre amateur de Philosophie politique et de Philosophie économique autant bien que du Droit de la Santé, je suis révolté par la misère de certains peuples vivant sous le seuil de la pauvreté. Ces questions me préoccupent: Pourquoi sont-ils dans cet état(de pauvreté)?Y a-t-il un moyen d'en sortir pour parvenir au bien-être atteignable? N'ont-ils pas droit au bonheur raisonnable? Mon doigt et mon regard se focaliseront sur les causes tandis que mon cœur méditera sur les actions susceptibles d'amélioration. Portant le même souci de nous informer sans polémiquer, nous ne tairons pas nos droits inaliénables ,car les devoirs s'imposent à nous. Dans cette voie, je compte sur vos commentaires et vos témoignages pour plus de lumière. P.B

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