Après le diocèse de Rouen,c’est Orléans qui vit le choc d’un suicide de prêtre.Pierre Yves Fumery s’est suicidé vendredi 19 octobre 2018. Son évêque, Mgr Jacques Blaquart, a donné une conférence de presse ce lundi 22 et est revenu sur ce geste qui endeuille de nouveau l’Église de France.
Le corps pendu du père Pierre-Yves Fumery, responsable des paroisses du Giennois, a été retrouvé samedi 20 octobre dans les locaux du presbytère de Gien.Selon Mgr Blaquart, des paroissiens avaient alerté la cellule «d’écoute des blessures» du diocèse le 7 septembre.
Ces paroissiens auraient, selon lui, été témoins de «comportements inappropriés envers des adolescents de 13- 14 ans», notamment une «proximité physique», un «comportement pas ajusté avec une jeune fille qu’il a prise dans ses bras et raccompagnée plusieurs fois en voiture».
Le procureur de Montargis, Loïc Abrial a, de son côté, confirmé qu’une enquête préliminaire pour «suspicion d’agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans» a été ouverte le 21 septembre après des «informations préoccupantes». «Plusieurs auditions ont eu lieu (…), et le prêtre a été entendu le 15 octobre en qualité de témoin», en l’absence d’infraction pénale matérialisée, précise le magistrat.
Ordonné prêtre en 2014, après des études de droit,le père Pierre-Yves Fumery n’avait que 38 ans comme le fut Jean-Baptiste Sèbe de Rouen qui s’est suicidé le 18 septembre.
Peut-être qu’il n’a pas voulu subir le même sort que Pierre de Coye de Castelet, ancien curé de Lorris qui, accusé d’agressions sexuelles sur des mineurs, comparaîtra le 30 octobre 2018 devant le tribunal correctionnel d’Orléans.
A cette date aussi et au même tribunal, Mgr André Fort, ancien évêque d’Orléans,y comparaîtra pour non-dénonciation d’agressions sexuelles.Que pensent les chrétiens de ce diocèse en tourmente?Que ressent l’évêque qui doit entendre les victimes et ses prêtres?C’est le moment de la prière intense de purification.
Par Protogène BUTERA