Ces mois de l’été,sont des périodes des nominations et des changements de direction dans les paroisses et/ou les diocèses.Dans certains endroits,le mouvement des prêtres noirs(=africains)s’amplifie, et nombreux s’en indignent.
Comme si c’était un malheur pour ces endroits,la nomination d’un Curé noir est accueillie avec beaucoup d’appréhensions quand elle n’est pas mal acceptée.Il suffit d’en avoir un de nommé pour que l’événement fasse la Une et soulève des discussions sans frontières.
C’est surtout autour d’un bon repas que tout cela se passe.Ça parle et ça se critique.De même que l’on passe d’un menu à l’autre,de la même manière on glisse d’un sujet avec le même engouement et appétit.
En ce moment,les idées des « bien pensant » coulent à flot. « Il ne reste aux Africains que d’avoir un Pape! » ,lance le premier des convives. A un autre d’ajouter: « Cela ne tardera pas, parce qu’ils sont tous conservateurs. »
Avec un ton moqueur,c’est au plus avisé de tirer la conclusion: « Il est clair qu’ils sont conservateurs romains non célibataires« . Aussi,renchérit-il, « Il n’y aura jamais de Pape Noir sans prêtres célibataires! »
Ils attendaient la réaction de l’Africain qui était là(de passage,en vacances dans l’une des paroisses de France). Aux regards inquisiteurs,son humour n’a pas caché son agacement: « Cela ne peut pas être autrement,dit-il, si l’Esprit Saint a peur de la chaleur d’Afrique! »
Voilà l’exemple des affirmations qui témoignent de l’esprit d’ouverture dans notre Église! Sont-elles le fruit des préjugés séculaires ou plutôt le résultat des constructions de la société fracassée par ses propres lumières?
By Ngouma Atem Taleh,Cameroun