Il est le sixième prêtre assassiné en Centrafrique depuis le débuts des conflits. L’Abbé Firmin GBAGOUA était vicaire Général du Diocèse de Bambari. Vendredi 29 juin vers 19h00 , il a été criblé de balles à bout portant dans l’abdomen, avant de succomber à ses blessures, alors «qu’il était à table pour dîner à l’archevêché de Bambari, en compagnie de confrères», confiait Abbé Bondobo à la presse vaticane.
L’émoi dans le pays est d’autant plus grand que ce meurtre intervient dans un contexte centrafricain extrêmement tendu. «Personne n’est protégé dans ce pays, mais l’Église ne se taira pas», clame l’abbé Bondobo. Cette recrudescence des violences inquiète donc naturellement aussi les évêques centrafricains.
Dans une lettre parue à l’issue de leur assemblée extraordinaire le 24 juin dernier, l’épiscopat avait constaté «avec étonnement et amertume, l’arrivée «de nouveaux mercenaires qui rendent difficile la résolution de la crise ».
Les combats entre groupes armés et milices d’autodéfense prennent de plus en plus d’ampleur dans le nord du pays. Des religieux, des casques bleus sont ciblés, des maisons brulées. Ces combats sont presque quotidiens sur la quasi-totalité du territoire de la Centrafrique, sous la coupe de groupes armés et de milices qui y commettent de nombreuses exactions.
La guerre ne prendra pas fin!
En 2013, la chute du président François Bozizé, renversé par l’ex-rébellion de la Séléka qui se proclamait protectrice des musulmans, avait entraîné une contre-offensive des milices antibalaka, prétendant défendre les non-musulmans.
Cinq ans après, les groupes issus de l’ex-Séléka et les milices antibalakas sévissent toujours et s’affrontent plutôt pour le contrôle des ressources de ce pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais paradoxalement riche en diamants, or et uranium.C’est une guerre qui change de forme.
Sources: http://www.vaticannews.com
By Protogène BUTERA