By
CIZA Luela
La Saint Sylvestre (31 décembre)a été sanglante à Kinshasa.Les catholiques n’ont pas eu droit d’entrer dans les églises ou de célébrer la fin d’année dans la tranquillité.Le report des élections présidentielles a été un prétexte pour tous les débordements.
A Mitendi,Commune de Mont-Ngafula,les paroissiens de Notre Dame de Fatima ont été trainés dans la boue et gardés par les policiers.Ces fidèles n’ont pas pu exercer leur droit de culte.Leur curé,le père Crispin,est arrêté avec tous les enfants de choeur.
La messe était encore en cours à la paroisse Saint Michel de Bandalungwa quand les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes dans l’église.Le prêtre a dû rompre le culte. Les fidèles,pris de panique,sortaient en débandade pour continuer la prière dehors dans les cris d’indignation.Là,ils se heurtaient aux militaires et policiers qui quadrillaient toutes les entrées.
Le Comité Laic de Coordiantion qui a initié la marche pacifique voulait que l’Accord de la Saint Sylvestre signé le 31 décembre 2016 ne soit lettre morte.La Conférence des éveques(COCENCO)à l’origine de cet accord,est totalement mise dans la confusion.
Même si la Commission électorale a déclaré la date du 23 décembre 2018 pour les élections présidentielles,tout indique que Joseph Kabila sera toujours président en 2019.Cette année 2018 risque d’être marquée par des incidents très violents et des situations plus chaotiques que d’habitude.
Et si,faute des urnes en temps opportun,les Congolais choisissaient la démocratie de la rue pour balayer Kabila comme Blaise Compaoré le fut au Burkinafaso?Non!Que les politiques comprennent bien:nous avons besoin d’une alternance pacifique pour vivre en paix et dans la prospérité.
By CIZA Luela/KINSHASA