Rwanda-France: Pourquoi Nicolas Sarkozy veut devenir conseiller de Paul Kagame?

Ex-président de la France,Nicolas Sarkozy n’a pas oublié les charmes du pays des Mille Collines.Ce lundi 15 janvier 2018,il a fait une visite éclair d’une journée dans la Capitale du Rwanda.

A Kigali,il a rencontré le président Paul Kagame pour un entretien de 3 heures.Mais aucun communiqué n’y est sorti.On peut s’imaginer que l’atmoshère était différente de celle de 2010 quand il était venu en tant président de la France.

Cette année là,il tenta de réchauffer les relations franco-rwandaises sans demander pardon ni faire des excuses claires pour le rôle supposé de la France dans le génocide de 1994.Seulement, il parla de « graves erreurs d’appréciation et de forme d’aveuglement de Paris.. » Ce qui n’a pas plu à Kigali?

Ce fut un bon départ

Quoi que insuffisant,ce fut un bon départ. Mais, il n’y eut pas de suite, car les relations sont vite redevenues tendues. L’affaire de l’avion Habyarimana n’a pas fini d’étendre son feu.

Récemment, le juge français a ordonné l’audition,à Paris,de Général James Kabarebe,Ministre rwandais de la Défense. Celui-ci refusa de s’y rendre. En réponse,le gouvernement de Kigali émit un mandat d’arrêt contre les personnalités françaises(politiques et militaires)soupçonnées d’avoir trempé dans le génocide.

Sarkozy, conseiller de Kagame?

Au-delà de cette crise qui n’est pas si passagère ( elle dure depuis 2006),la France et le Rwanda ont intérêt à assainir leurs relations. Sarkozy peut user de son expérience et de son influence.

D’une part, il pourra aider le président Kagamé à comprendre la politique de la France de sorte à ne pas se méprendre d’elle. D’autre part, n’ayant pas de compte à rendre au gouvernement français, Sarkozy pourra facilement créer des liens entre Paul Kagamé et le nouveau président de la France,Emmanuel Macron.

Et d’ailleurs, comment le serait autrement dès lors que le président rwandais assurera, cete année 2018, la présidence de l’Union Africaine? Les circonstances les obligeront à se parler. D’où la nécessité d’un bon conseiller que serait  pour préparer le terrain.

Un cycle des affaires économiques

L’allure de cette visite était plus que privée-politique. Nicolas Sarkozy a bien compris l’importance de la sphère économique dans la vie politique. C’est pourquoi il était accompagné de Cyrille Bolloré, chairman de Bolloré Transport & Logistics (BTL)déjà installé à Kigali et dont le but est d’investir davantage  en Afrique de l’Est comme il le fait à l’Ouest.Sarkozy

Qui douterait que la France n’offrirait sa part de l’industrie du business à ce pays, siège du Smart-Africa?Avec les conseils de Sarkozy, un nouveau cycle pour les affaires économiques de la France verra le jour sur ce terrain où Volkswagen vient d’ouvrir son usine de voitures made in Rwanda.

De plus,à ce poste de conseiller en développement,il ne serait ni le seul ni le premier.Il suivrait les pas de l’ex-premier ministre britanique,Tony Blair,et de l’ex-président américain,Bill Clinton….Qu’en pensez-vous?Cela vous semble irréalisable?

By Protogène BUTERA

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