Douze acteurs américains en matière de droits de l’Homme ont été expulsés vendredi soir de l’aéroport de Nouakchott. Mohamed Ould Cheikh ,Ministre de la culture et de l’artisanat et porte-parole du gouvernement, a dit que cette délégation avait un programme qu’elle n’avait pas coordonné avec le gouvernement mauritanien.
Or,ajoute-t-il,il est d’usage d’exposer ce programme aux autorités concernées pour le valider et pour faciliter la tâche à ses auteurs, les accompagner et les sécuriser,car notre pays est ouvert mais accueille les hôtes sur la base d’un programme précis…Dans notre monde d’aujourd’hui, il n’est plus permis de rentrer comme ça dans un pays sans aucune coordination avec lui.
Le porte-parole du gouvernement a clairement souligné que la délégation américaine a envoyé un programme jugé inacceptable et dont les changements étaient insuffisants,en ce qui concerne les rencontres et les soirées organisées avec une seule ethnie.
Pour lui,cette conduite constitue une violation du droit mauritanien et s’oppose à l’esprit et au climat de tolérance dont jouit le peuple mauritanien, qui est une société vivant en harmonie.
A lire: Le porte-parole du Gouvernement s’explique sur l’expulsion de 12 Américains
Un malentendu?
S’agit-il d’un malentendu?Le gouvernement mauritanien s’explique:
« Les autorités avaient informé l’ambassade américaine du fait que les membres de la délégation étaient «persona non grata» (indésirables). Malgré cette opposition, cette délégation a néanmoins décidé de venir en Mauritanie », a dit le ministre.
En les expulsant,la Mauritanie vient de montrer que les Américains aussi peuvent être des sans-papiers sur le sol africain.Ce n’est plus seulement Donald Trump qui chasse les sans-papiers sur le sol américain!Un clin d’œil ou une réponse à ces pratiques du pays de l’Oncle Sam?
Embarras de l’Ambassade des Etats-Unis
Après cet événement embarrassant,l’Ambassade des Etats-Unis en Mauritanie est préoccupée par le fait que le 8 septembre, douze Américains, militants des droits civiques engagés dans la lutte contre l’esclavage, ont été refusés l’entrée en Mauritanie.
Cette délégation privée, organisée par l’Institut d’Abolition basé à Chicago et l’ONG des droits civiques Rainbow PUSH, devait effectuer une visite en Mauritanie du 8 au 15 septembre pour en savoir plus sur ses efforts courageux pour éradiquer l’esclavage et ses séquelles, et promouvoir la cohésion raciale.
La délégation souhaitait connaître les succès de la Mauritanie dans l’éradication de l’esclavage et promouvoir ces réussites au niveau international.Elle va rencontrer ses hôtes, »SOS Esclavage » à Dakar,Sénégal.Les effets seront-ils les mêmes?
By P.B