L’État grec déboursait plus de 400 millions d’euros pour les salaires des prêtres et évêques orthodoxes.Dans ce pays où l’orthodoxie est la religion officielle,tous les prêtres et dignitaires sont des fonctionnaires rémunérés par l’État à travers le Ministère de l’Éducation et des Cultes.
Le gouvernement d’Alexis Tsipras ne veut pas garder ce statu quo.L’Église est amenée à perdre certains privilèges alors que la place dominante lui était accordée par la Constitution: »La religion dominante en Grèce est celle de l’Église Orthodoxe orientale du Christ. »

C’est dans ce sens que le 6 novembre 2018,le Premier Ministre A.Tsipras et Mgr Hieronymos II,archevêque d’Athènes et Primat de Grèce ont signé un accord de réforme qui doit être validé par les autorités religieuses,le conseil des ministres et le parlement.
Même si elle juge l’Église très riche(2è propriétaire foncier du pays)et dépendante de l’État,la population qui est 97% orthodoxe n’acceptera pas facilement ce changement qui diminuerait l’influence de leur institution.
La peur est grande qu’en accordant plus d’autonomie à l’Église on ne se dirige vers le Concordat à la française où l’Église et l’État sont totalement séparés, menant des relations teintées d’hostilités.
La fin de la domination de l’État sur l’Église n’a pas encore sonné, car il continuera de verser une somme stable de 200 millions d’euros chaque année,gérée par l’Église,peu importe le nombre de popes ou de prêtres.
Peut-être que par cette séparation dont les contours sont à préciser davantage,l’État gagne dans la réduction de ce poids que constituaient ces salaires.
By Protogène BUTERA
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