Dans leur visite Ad limina du 26 avril, les évêque du Nigeria ont condamné les attaques barbares contre les églises, spécialement celle du 24 avril 2018 pendant laquelle 19 fidèles et deux prêtres catholiques ont été froidement massacrés à Mbalom, au Centre du Nigeria, dans l’Etat de Benue.
Qualifiés d’éleveurs nomades musulmans, les attaquants sont entrés dans l’église lors de la cérémonie des funérailles. Outre l’effusion du sang, ils ont brûlé aussi plus de 60 maisons et pillé des greniers alimentaires.
Jusqu’au 30 avril, les évêques se sont entretenus avec le Pape François pour porter au monde la voix des minorités chrétiennes visées par ces violences intercommunautaires.
Ainsi, face à l’inaction du gouvernement, l’Église se veut être porte-parole de tous ceux qui souffrent ou meurent chaque jour dans le silence total de la Communauté internationale.
Il est clair que le Nigeria de Muhammadu Buhari devra s’accoutumer aux bons discours du président et continuer de pleurer ses morts, que cela soit à Benue, à Kaduna, à Nasarawa, à Kogi ou à Taraba.
Reste à savoir quel sera le sort de ces deux prêtres, Joseph Gor et Felix Tyolaha, morts le calice ou la Bible dans les mains. Ne serait-il pas injuste s’ils n’étaient pas reconnus par l’Église comme des martyrs?

Le pape donnera-t-il la dispense spéciale pour le procès en béatification comme ce fut le cas du père Jacques Hamel assassiné le 26 juillet 2016(diocèse de Rouen, France)? Leur évêque(du Nigeria)osera-t-il déposer une telle demande et promouvoir la cause? Ce n’est pas sûr.
By Protogène BUTERA
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