Homélie du Dimanche : Que dire sur le point de mourir?

Les lectures de ce dimanche nous aident à réfléchir sur ce qui nous arrête dans nos cheminements, les entraves contre notre foi, mais surtout, ce que nous dirons sur le point d’expirer. Parole d’affirmation que résurrection il y a ou silence tout court, laissant à Dieu son dernier mot?

Quoi qu’il arrive, nous marchons vers lui dans l’espoir qu’il nous rendra la vie, car « il n’est pas le Dieu des morts mais des vivants. » Par la rencontre avec « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob », nous reconnaissons que nous sommes héritiers de la résurrection proclamée déjà par ces jeunes martyrs de la Première Alliance, notification de la foi de leurs pères.

Ainsi dans la même foi, ceux qui ont eu des enfants et ceux qui ne les ont pas eus, ceux qui sont mariés ou ceux qui ne le sont pas, auront le même héritage s’ils croient vraiment: la vie éternelle par la résurrection, car ils seront semblables aux anges, « enfants de la résurrection. »

En ce Trente-deuxième dimanche du Temps ordinaire, rendons grâce pour les jeunes générations qui trouvent réconfort et énergies nouvelles dans la foi au Christ Jésus. Rendons grâce aussi pour les parents très contents d’avoir les enfants ou petits-enfants qui n’hésitent pas à faire savoir leur confiance dans le Seigneur par leur fidélité et leur unité de vie.

Conscients que « tout le monde n’a pas la foi », nous sommes invités à chercher et tenir fermement ce que « nous pouvons faire et dire de bien ». Et si nous ne pouvons pas faire beaucoup de choses, à cause de notre état de santé ou des circonstances diverses), la prière doit être le lieu de prédilection pour chacun, afin de bénéficier de l’Esprit de confiance et d’endurance dans le Christ Jésus.

De cette façon, la célébration de l’Eucharistie devient la source tellement sûre de force, que nous ne pouvons plus vivre comme avant. En la recevant, notre langue devient si vive que, même sur le point d’expirer, nous pouvons l’affirmer: nous  connaîtrons la résurrection pour la vie, parce que nous sommes en communion avec le Dieu Vivant.

Puisse la conscience de chacun se réveiller et proclamer cette vérité comme le Psalmiste: « Au réveil, je me rassasierai de ton visage. » N’oublions pas femmes et hommes qui se regardent, le visage rayonnant,tout en attendant la mort…

Très bon dimanche.

By P.Protogène BUTERA

Voici les textes à méditer pour ce dimanche:

PREMIÈRE LECTURE
Lecture du deuxième livre des Martyrs d’Israël (2 M 7, 1-2.9-14)

En ces jours-là,
    sept frères avaient été arrêtés avec leur mère.
À coups de fouet et de nerf de bœuf,
le roi Antiocos voulut les contraindre
à manger du porc, viande interdite.
    L’un d’eux se fit leur porte-parole et déclara :
« Que cherches-tu à savoir de nous ?
Nous sommes prêts à mourir
plutôt que de transgresser les lois de nos pères. »
    Le deuxième frère lui dit, au moment de rendre le dernier soupir :
« Tu es un scélérat, toi qui nous arraches à cette vie présente,
mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois,
le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. »
    Après cela, le troisième fut mis à la torture.
Il tendit la langue aussitôt qu’on le lui ordonna
et il présenta les mains avec intrépidité,
    en déclarant avec noblesse :
« C’est du Ciel que je tiens ces membres,
mais à cause de ses lois je les méprise,
et c’est par lui que j’espère les retrouver. »
    Le roi et sa suite furent frappés de la grandeur d’âme de ce jeune homme
qui comptait pour rien les souffrances.
    Lorsque celui-ci fut mort,
le quatrième frère fut soumis aux mêmes sévices.
    Sur le point d’expirer, il parla ainsi :
« Mieux vaut mourir par la main des hommes,
quand on attend la résurrection promise par Dieu,
tandis que toi, tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie. »
    – Parole du Seigneur.
DEUXIÈME LECTURE
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens  (2 Th 2, 16 – 3, 5)

Frères,
     que notre Seigneur Jésus Christ lui-même,
et Dieu notre Père qui nous a aimés
et nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce,
    réconfortent vos cœurs
et les affermissent en tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
     Priez aussi pour nous, frères,
afin que la parole du Seigneur poursuive sa course,
et que, partout, on lui rende gloire comme chez vous.
    Priez pour que nous échappions aux gens pervers et mauvais,
car tout le monde n’a pas la foi.
    Le Seigneur, lui, est fidèle :
il vous affermira et vous protégera du Mal.
    Et, dans le Seigneur, nous avons toute confiance en vous :
vous faites et continuerez à faire ce que nous vous ordonnons.
    Que le Seigneur conduise vos cœurs dans l’amour de Dieu
et l’endurance du Christ.
    – Parole du Seigneur.
ÉVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 20, 27-38)

En ce temps-là,
   quelques sadducéens
– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –s’approchèrent de Jésus
    et l’interrogèrent :
    « Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère qui meurt
en laissant une épouse mais pas d’enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.

    Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
    de même le deuxième,
    puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept :
ils moururent sans laisser d’enfants.
    Finalement la femme mourut aussi.
    Eh bien, à la résurrection,
cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »
    Jésus leur répondit :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
    Mais ceux qui ont été jugés dignes
d’avoir part au monde à venir
et à la résurrection d’entre les morts
ne prennent ni femme ni mari,
    car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.
    Que les morts ressuscitent,
Moïse lui-même le fait comprendre
dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur 
le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
    Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour lui. »
    – Acclamons la Parole de Dieu.
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