Ghana: pays où le handicap est signe de possession démoniaque!

Le Ghana est un bel exemple du traitement des personnes handicapées en Afrique.Comme dans la plupart des pays moins développés, la croyance populaire veut que ces personnes  le soient par punition divine ou possession démoniaque.Ce qui est le cas pour le Ghana.

Isolement total

Quoique toléré,le handicap d’un membre de la famille est un fardeau très lourd pour tout le monde.Des bébés nés avec un handicap sont parfois empoisonnés ou noyés à la demande de leurs parents.

Si les personnes en fauteuil roulant sont relativement acceptées,l’accueil des handicapés mentaux,quant à eux, est déplorable.Dans certains endroits,ils sont conduits dans des salles de prières,communément appelés « camps de prière. »

Les gourous des maladies mentales s’improvisent en guérisseurs de mauvais esprits.Sous une pluie de prières semblables à la torture,ces prophètes prétendent guérir de telles maladies par les chaînes et le jeûne.

Inaccessibilité des droits

Certes,au Ghana, la loi sur l’invalidité est adoptée en 2006,mais les personnes handicapées n’ont pas toujours accès aux soins hospitaliers.Les 3 hôpitaux psychiatriques de ce pays(Accra,Pantang et Ankaful),non seulement sont saturés mais encore ressemblent à un enfermement aux conditions inhumaines et dégradantes.

Il en est de même au Congo Brazzaville.Là, ce n’est pas seulement la question d’accessibilité aux infrastructures sanitaires.Les adultes sont aussi discriminés jusqu’à l’obtention de la carte d’identité nationale. Celle d’invalidité n’est pas encore à l’ordre du jour.
Ils attendent le moment où leur sera appliqué pleinement le principe d’égalité en tant personnes.

By P.B

Quelle belle année pour ces enfants handicapés de Gatagara!

Ils sont nombreux,ces enfants handicapés qui bénéficient des soins de HVP de Gatagara.Les dons des amis les aident à tenir debout et garder le sourire.

Ils sont déjà 1 370 enfants,du primaire au secondaire.Les amis de Gatagara les ont aidés à ne pas sentir le poids de leur handicap.Ils ont commencé l’année 2017 avec enthousiasme et dynamisme.

Allégresse de ces jeunes aveugles

Lors des fêtes de fin d’année,nous avons été étonnés par l’allégresse de ces jeunes aveugles qui s’embrassaient joyeusement pour se souhaiter les voeux du Nouvel An.Bien portants,nous sommes tombés en larmes.Nos cadeaux ont été insignifiants.Nous avons reçu d’eux un vrai cadeau:la joie de vivre.img0097a

Vers un Hopital pour handicapés

Home de la Vierge des pauvres(HVP)de Gatagara veut se doter du statut d’Hôpital pour handicapés.Ainsi seront réalisés les voeux de son fondateur,P.Joseph Fraipont-Ndagijimana: « aimer,agir,aider et soigner« .Grâce à ce nouveau statut,ce « Centre de Rééducation pour les jeunes handicapés du Rwanda » retrouvera toute sa splendeur comme l’accomplissement de la Parole de Dieu de ce dimanche de l’Epiphanie(première lecture):

« Debout, Jérusalem ! Resplendis : elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Regarde : l’obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi.
Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux, regarde autour de toi : tous, ils se rassemblent, ils arrivent ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras.
Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera. Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t’envahiront, des dromadaires de Madiane et d’Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l’or et l’encens et proclamant les louanges du Seigneur. »(Isaie 60,1-6).

Si votre générosité vous permet de contribuer à ces projets et de donner plus d’espoir à ces enfants,vous pouvez passer par l’adresse suivante:

gatagara

Dieu vous en revaudra.Tous nos meilleurs voeux!

By Gakwandi Bernard/NYANZA

Quelle vie avec un handicap!

Là où il n’y a pas de centres d’accueil ou d’accompagnement ainsi que des réseaux de structures spécialisées et adaptées, les familles sont totalement dépourvues; certaines sont tentées d’abandonner ou de cacher leurs enfants devenus un lourd fardeau pour elles

kumugara

Maxime a entendu parler de la journée mondiale des « Droits de l’homme ». Il venait d’acquérir 2 béquilles rudimentaires, de fabrication locale. Si elles lui ont permis de ne plus trainer tout son corps par terre et à trois pattes, il se demande si les personnes handicapées ont le droit de mener une vie humainement pleine.

C’est le 10 décembre que les pays signataires de ces 2 Pactes (complétant la Déclaration universelles des droits de l’homme),à savoir « Pacte international relatif aux droits civils et politiques », et, et « Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels« , célèbrent cette journée.

Impumyi

Comme c’était le jour du marché, Maxime a rencontré une vieille dame de 45 ans, guidée par une petite fille de 10 ans. La pauvre fille a dû arrêter l’école pour aider la grand-mère à tendre la manche, à l’aveuglette. A les voir, il a mesuré la grandeur de la joie de retrouver une certaine autonomie, quand bien-même on vit de la mendicité.

Faire valoir leurs droits

De par le monde, et surtout en Afrique, ils se comptent par milliers, les hommes et les femmes, enfants et adultes atteints de troubles physiques, psychiques et cognitifs. Savent-ils comment faire valoir leurs droits économiques, sociaux et culturels?

Abana bamugaye

Ces droits sont ainsi énumérés par les Nations Unies(UN):- le droit de toute personne à la sécurité sociale y compris les assurances sociales(Article 9); une protection et une assistance larges, accordées à la famille, en tant qu’élément naturel et fondamental de la société, en particulier pour sa formation et aussi longtemps qu’elle a la responsabilité de l’entretien et de l’éducation des enfants en charge(article 10,1);le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence(article 11,1).

Pourtant, il existe encore des endroits où certaines déficiences sont attribuées aux forces maléfiques ou démoniaques. Que des personnes ne sont placées dans des salles inconfortables pour bénéficier des prières de guérison! La raison(s’il y en a une)est de faire perdurer les coutumes ancestrales et la croyance en sorcelleries.

Dans ce contexte si triste, selon genderlinks.org.za, les femmes épileptiques sont, en République Démocratique du Congo(RDC), abandonnées par leurs maris. Ceux-ci ne leur demandent que de retourner chez leurs parents pour qu’elles soient prises en charge par leur familles. Que font les États et les gouvernements?

Une vie quotidienne acceptable

Là où il n’y a pas de centres d’accueil ou d’accompagnement ainsi que des réseaux de structures spécialisées et adaptées, les familles sont totalement dépourvues; certaines sont tentées d’abandonner ou de cacher leurs enfants devenus un lourd fardeau pour elles. Elles se posent des questions sans réponse.

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Et c’est un bonheur pour toute la famille d’obtenir un équipement qui leur permet de sortir de ce labyrinthe de questionnement et d’isolement. Mais c’est un malheur de voir cet équipement(fauteuil roulant)se détériorer si vite faute de voies aménagées,alors qu’il sera presque impossible de le remplacer.

un handicapé

Dans les pays en voie de développement, les lieux publics ne sont pas facilement accessibles aux personnes à la mobilité réduite ou dépendante. N’ont-elles pas droit de se déplacer librement suivant leur état de santé? Il y en a même qui, dans le désespoir et dans l’espérance, n’attendent que ce miracle de l’Évangile: « Lève-toi et marche ». Leur situation n’attirerait que les regards des passants curieux.

Comme la plupart de ces personnes handicapées ont des besoins énormes, il faudra une panoplie d’aides afin de promouvoir, en leur faveur, une vie quotidienne acceptable: aides humaines et sociales, techniques et juridiques. On oubliera pas de soutenir moralement et financièrement les familles qui éprouvent un sentiment de honte d’avoir un enfant ou un adulte « anormal ».

P.B

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