Troisième dimanche de Carême: Qu’apprenons-nous des événements violents?

Est-ce que la souffrance nous rapproche de Dieu ou nous éloigne de Lui ?Ne voulons-nous pas l’écarter de notre vie?

Les lectures de ce 3°dimanche de Carême, nous permettent de nous poser ces questions : comment trouver Dieu et que fait-on quand on l’a rencontré ? Qu’apprenons-nous des événements violents qui s‘abattent sur les autres quand bien-même ils seraient de bons priants ou pratiquants ? Est-ce que la souffrance nous rapproche de Dieu ou nous éloigne de Lui ?Ne voulons-nous pas l’écarter de notre vie?

La Parole de Dieu est une opportunité pour nous afin de trouver des réponses. Oui, dans la Parole de Dieu, nous y trouvons des exemples, des avertissements et des moments de consolation. Comme nous le lisons dans la deuxième lecture, « ces événements devaient nous servir d’exemples pour nous empêcher de désirer ce qui est mal »

Moïse est l’exemple de tout et chacun qui cherche Dieu, parfois par des chemins de détour. Et ce Dieu se révèle tel qu’Il est : le Seigneur qui accompagne son peuple dont Il entend les cris et voit la misère. Il n’est pas indifférent. L’ayant rencontré, Moïse accepte la mission de Dieu qui l’envoie en lui révélant ses desseins de voir les gens faire mémoire de lui comme le Dieu des vivants.

Or ce Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob s’est manifesté pleinement dans le Christ. Pour les gens du temps de Jésus, Dieu aurait dû agir envers Pilate (qui a massacré des Galiléens) comme Il l’a fait envers Pharaon ; Il devrait même arrêter tous les désastres et accidents (chute de la tour de Siloé), autrement, Il est coupable ou impassible.

Les baptisés qui ont bâti leur vie sur le Christ, vrai rocher, reconnaissent que le Seigneur est « la source de toute bonté et de toute miséricorde »(prière d’ouverture). Ce qui nous demandé comme à ses auditeurs, c’est la conversion des pensées et des actions, car Il attend de chacun un fruit à l’avenir comme sur ce figuier qu’il ne serait pas bon de laisser épuiser le sol mais auquel il accorde une année de plus.

Le Carême ce n’est pas seulement quarante jours , mais c’est aussi une année de plus qui nous est accordée par le Seigneur. Que ce temps de Carême nous apprenne à suivre l’exemple de sa bonté, à compter le temps qu’il faudra pour que chacun puisse dire et le redire comme le Psalmiste :  « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour »

Ainsi purifiés intérieurement vers sa Pâques.

By P.Protogène BUTERA

Méditation du dimanche: Miséricordieux comme Dieu?

Prions pour ceux qui font l’éloge du sang quand ils revendiquent le nombre d’ennemis tués dans la guerre orchestrée au nom du bien ou ceux qui cherchent toujours la confrontation plutôt que le compromis et la paix

Pour l’impératif d’être miséricordieux comme l’est notre Dieu, la Liturgie de ce septième dimanche du Temps ordinaire nous annonce la manière pratique d’exercer cet impératif dans notre vie quotidienne et chrétienne.

Quotidienne, car pour être miséricordieux, il suffira de ne faire à personne ce que nous n’aimons pas pour nous : « Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux ». C’est un désir universel du Bien.

En cela, David (première lecture) a été un exemple. Il a fait preuve de bonté, d’innocence et de magnanimité à l’égard de Saül qui s’était transformé en ennemi mais que lui continuait de considérer comme « celui qui a reçu l’onction du Seigneur » ou le « messie du Seigneur »

En ne mettant pas la main sur Saül, David se montre « homme de bien » et confirme même le sens de son nom : « Bien-aimé ». Aimé, il cherche du bien à celui qui le poursuivait. Ce faisant, son message est clair : « devenu roi, je ne veux pas être tué par mon ennemi ». Ainsi, ce dicton ne pourra etre appliqué sur lui: « Qui a tué par l’épé, périra par l’épé »

Prions pour ceux qui font l’éloge du sang quand ils revendiquent le nombre d’ennemis tués dans la guerre orchestrée au nom du bien ou ceux qui cherchent toujours la confrontation au lieu de passer sur l’autre versant de la montagne, se mettre à une bonne distance et appeler à un compromis pour la paix.

C’est à ce niveau (de recherche de compromis)que la vie chrétienne marque les points dans la pratique de la miséricorde (ce que fait la Communauté Sant Egidio,par exemple) car la vie chrétienne reconnait la force de la grâce divine qui soutient la fragilité humaine héritée d’Adam et la puissance du don de la vie que nous avons dans le Christ Jésus(deuxième lecture)

En Lui et par Lui, nous sommes capables de faire du bien à ceux qui nous haïssent, de souhaiter du bien à ceux qui nous maudissent et de prier pour nos calomniateurs.

Puissent les biens spirituels que nous recevons et partageons, nous aider à progresser dans la recherche inlassable du bien pour le salut de tous et l’unité parfaite de notre chère Eglise qui en a tant besoin compte tenu du nombre d’adversaires ou d’ennemis déclarés en son sein.

Dieu soit loué pour tant de femmes et d’hommes qui se laissent illuminer par sa lumière à tel point qu’ils parviennent à témoigner de sa tendresse, Lui qui est « bon pour les ingrats et les méchants ». Vous le faites tous les jours quand vous vous dites: « Pardon, chéri.e! Pardon, mon amour! » Pardonnés, c’est l’allégresse et action de grâce en tout.

P.Protogène BUTERA

Pour dimanche: y a-t-il une raison de chercher Dieu?

A moins de trouver quelqu’un qui vit mieux ou qui est utile aux autres grâce à la prière,il est possible de s’ennuyer avec Dieu et de ne point le chercher.

Partant de la première lecture de ce dimanche,une question peut surgir: y a-t-il une raison de chercher Dieu?Pour certains,c’est clair: inutile même d’y penser parce que ses pensées nous dépassent. Pour d’autres,les raisons de chercher Dieu sont plusieurs et multiples.Lisons d’abord:

Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ;
invoquez-le tant qu’il est proche.
Que le méchant abandonne son chemin,
et l’homme perfide, ses pensées !
Qu’il revienne vers le Seigneur
qui lui montrera sa miséricorde,
vers notre Dieu
qui est riche en pardon.
Car mes pensées ne sont pas vos pensées,
et vos chemins ne sont pas mes chemins,
– oracle du Seigneur.
Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre,
autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins,
et mes pensées, au-dessus de vos pensées. (Is 55, 6-9)

 

A moins de trouver quelqu’un qui vit mieux quand il prie ou qui est utile aux autres grâce à la prière,il est possible de s’ennuyer avec Dieu et de ne point le chercher. Le remède peut être de l’ordre des pensées pensantes qui aident à renouer avec la transcendance et donc de reprendre chemin.

Dans l’Évangile(Mt 20, 1-16),Jésus n’y va pas par quatre chemins : « Allez à ma vigne,vous aussi,et je vous donnerai ce qui est juste. » Êtes-vous d’accord? Peut-être.
Pour ce dimanche,si nos pensées nous séparent parce que nous croyons avoir raison,l’amour de Dieu nous unit et cherche à nous mettre d’accord sur l’essentiel.

Si des regards mauvais nous éloignent à cause des injustices que nous découvrons au quotidien,la bonté du Seigneur nous attire et nous fait revenir.Allons-y dans sa vigne, car il donne à chacun un salaire.

Bon dimanche à toutes et à tous.

By P.B

Fête du Très Saint Sacrement:Corps et Sang du Christ pour notre route

Fêté depuis 1246 comme Fête-Dieu,le Très Saint Sacrement n’a rien perdu de son éclat.Encore que les processions se font de moins en moins dans certains pays,l’essence de cette fête mérite notre attention régulière: le Corps et le Sang du Christ.

Dans le Christ,la foi ne porte plus sur la forme physique de la manne ou des pains et des poissons dont le peuple d’Israël et la foule qui suivait Jésus ont été nourris,mais plutôt sur son corps et son sang qu’Il nous a laissé en mémorial.

A travers cette fête,la foi chrétienne prend le risque d »affirmer que la mémoire est toujours et à jamais signe de vie et de reconnaissance.Le Christ ne veut pas que nous soyons des gens qui ont perdu la mémoire.

En cette fête,nous sommes invités à vivre intensément l’Eucharistie que nous célébrons chaque dimanche et  toutes les fois que nous accomplissons cet impératif catégoriel: « Faites ceci en mémoire de moi. »

Par là,le mot évocateur « ceci » devient lui-même événement de salut pour ceux qui regardent et voient,car c’est la mémoire qui donne la forme à l’objet pour le rendre visible et intelligible.

En ce moment là ou en des moments différents,nous prenons le corps du Christ parce que nous avons l’intelligence du salut que cela nous apporte.Or,ce qui nous sauve ou nous met en péril,ce n’est pas seulement la prise mais encore le contact.

« Prenez et mangez-en tous »,dit Jésus.Et nous nous approchons dans la mesure où notre souvenir de lui est si présent pour rendre poignant notre avenir avec Lui.Ainsi,Lumière et pain de notre route,Il devient en nous ,splendeur de la vie donnée au monde.

Bonne fête pour toutes et tous mais surtout pour les jeunes qui font leurs premières Communions.

By P.B

Dimanche de la Divine Miséricorde

En ce dimanche de la Divine Miséricorde,nous pouvons méditer sur la Parole de Dieu que la Liturgie nous propose pour la deuxième lecture:

Béni soit Dieu, le Père
de notre Seigneur Jésus Christ :
dans sa grande miséricorde,
il nous a fait renaître pour une vivante espérance
grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts,
pour un héritage qui ne connaîtra
ni corruption, ni souillure, ni flétrissure.

Cet héritage vous est réservé dans les cieux,
à vous que la puissance de Dieu garde par la foi,
pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps.
Aussi vous exultez de joie,
même s’il faut que vous soyez affligés,
pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ;
elles vérifieront la valeur de votre foi
qui a bien plus de prix que l’or
– cet or voué à disparaître
et pourtant vérifié par le feu –,
afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur
quand se révélera Jésus Christ.

Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ;
en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi,
vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire,
car vous allez obtenir le salut des âmes
qui est l’aboutissement de votre foi.(1 P 1, 3-9)

Les autres lectures du jour sont:

Actes 2,42-47;Psaume(117/118),2-4,13-15b,22-24;Jean 20,19-31.

Rappelons que c’est le Pape Jean Paul II qui a lié le deuxième dimanche de Pâques à la Divine Miséricorde.Par ce lien,il a voulu ainsi mettre en valeur le plus beau cadeau que Dieu nous a donné par la résurrection de son Fils:la foi en Jésus Christ.

Normalement, la valeur du cadeau dépend des liens que l’on a avec la personne qui l’offre et de la marque de fabrication(de ce cadeau). Dans ce cas,la valeur de la foi est de l’or, car nous la recevons de Dieu qui nous aime tant.

La marque de fabrication est l’Esprit Saint que les disciples reçurent lorsque le Christ souffla sur eux.Désormais,nous aussi,nous bénéficions de sa paix dans la mesure où nous acceptons d’avancer notre main…Et nous exultons de joie d’être envoyés pacifier et apaiser les autres.

Bon dimanche à tous.

By P.B

Il vous a dit: « Priez,ne raisonnez pas! »

Aimer ses ennemis,ce n’est pas raisonnable.Il faut les traquer,les neutraliser et effacer leurs traces,une fois pour toutes.Voilà la force de l’homme affaibli par ses craintes.
Les raisonnements des sages n’ont aucune valeur
Il n’est pas non plus sage de voir les amis là où il n’y en a pas.C’est ce qui donne plus de valeur au message de Jésus dans l’Évangile de ce dimanche: « Aimez vos ennemis. » Comment? Ecoutons-le:


Vous avez appris qu’il a été dit :
Tu aimeras ton prochain
et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense méritez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères,
que faites-vous d’extraordinaire ?
Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père céleste est parfait. »(Mt 5,33.43-48)

Les forteresses à abattre

Avons-nous le temps à perdre pour nos ennemis?Qu’attendons-nous de ceux pour lesquels nous sommes des ennemis?Pensons-y dans nos cœurs.Entre les deux, se trouve la bonne mesure de ces forteresses à abattre.
Là,chacun saura ce qu’il y a à faire d’extraordinaire.Comme s’il nous disait: « Priez,ne raisonnez pas! » Sinon….

Bon dimanche à tous et à chacun.
By P.B

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