La corruption est devenue endémique dans les centres hospitaliers de Kampala.Sarah Opendi, ministre ougandaise de la Santé, était dépassée par les plaintes.C’est pour cela qu’elle s’est prêtée au jeu de l’immersion pour se rendre compte de cette situation dans les hôpitaux publics du pays.
Vêtue d’une burka, elle s’est rendue en boda-boda (moto taxi) vendredi 15 septembre à l’hôpital de Naguru, dans la capitale Kampala.Selon Independent, la Ministre voulait passer sans être reconnue. « J’avais reçu de nombreuses plaintes sur le personnel de l’hôpital qui extorque de l’argent aux patients », a t-elle raconté,ce samedi 16 septembre.

Se faisant ainsi passer pour une patiente ordinaire, un médecin lui a réclamé 150 000 shillings (35 euros) pour des examens de laboratoire « qui sont censés être gratuits ». Plus encore,une infirmière de la réception lui a exigé un dessous-de-table de 5 000 shillings (1 euro) pour un test de glycémie.
La patiente-ministre a tout payé et a ensuite appelé la police qui a arrêté les deux travailleurs.Cette action a été saluée par beaucoup comme signe de limitation de bureaucratie du gouvernement ougandais mais aussi de nécessité d’augmenter les fonds publics alloués au secteur de la santé.
Dans ce pays où le salaire moyen est estimé à 200 000 shillings,les travailleurs médicaux qui gagnent environ 300 000 shillings [70 euros] par mois sont-ils convenablement rémunérés?. Mal payés, ne seraient-ils pas tentés de recourir à ces pots-de-vin pour arrondir leurs fins de mois?Peut-être que cette visite hors-normes permettra de résoudre le problème de fond:les salaires de misère.
By B.P
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