Pour ce trente-troisième dimanche du temps ordinaire, la Liturgie nous montre comment Dieu s’adresse à ceux dont la détresse n’a pas fermé ni les yeux ni la porte. Les uns n’ont pas sombré dans le désespoir même si, de leurs yeux, ils continuent de subir les mêmes violences et maltraitances. Les autres n’ont pas manqué leur porte même si elle tourne toujours sur elle-même. Ils ne se sont pas enfermés sur eux-mêmes ; Ils ont osé sortir à la rencontre des autres et montré ainsi qu’ils ont des choses à partager malgré leur situation de détresse.
La Journée du Pauvre est ainsi un rappel de ce qui se passe ces temps-ci. Derrière les masques, chacun a une indigence qu’il a envie de partager ou d’abandonner: ce quelque chose qui l’empêche de briller et de retrouver sa splendeur première.

Devant la porte, se tient Jésus Christ que ces temps-ci nous empêchent de voir. Ils s’est approché de nous mais lui, ne figure pas parmi un tas de besoins à satisfaire. Comme le Pape François l’a bien souligné à Assise (vendredi 12 novembre 2021), continuer de donner à la personne les choses matérielles seulement sans la mettre en contact avec Jésus, c’est l’abandonner à la dépendance et à l’insatisfaction alors que c’est Jésus qui « conduit à la perfection ceux qu’il sanctifie »(deuxième lecture)
Or, selon l’ONU, dans son premier objectif de développement durable, le slogan est très radical:« Pas de Pauvreté »! Pourquoi? Parce que plus de 700 millions de personnes, soit 10 % de la population mondiale, vivent encore aujourd’hui dans l’extrême pauvreté et luttent pour satisfaire leurs besoins fondamentaux, notamment accéder aux soins de santé, à l’éducation ainsi qu’à l’eau et à l’assainissement. Mais comment leur dire à quelle porte Jésus se trouve? Sans doute qu’il faudra passer la première porte de ces besoins et aller à la deuxième, celle du mystère de la foi.
Ressuscité, Jésus est assis près du Père. Là, devant sa face, tout le monde apprendra le chemin de la vie à saisir avec débordement de joie. Oui, joie de faire partie de ceux qui se réveillent et cessent de dormir dans la poussière. Joie d’avoir des décideurs, maîtres de cette justice qui supprime les inégalités et stabilise la dignité de tout être humain.
C’est le sens de la prière de l’Église et la nôtre pour que Dieu sur qui nous comptons tous nous enveloppe de sa bonté puissante de manière à être vraiment des acteurs du salut que le Christ est venu apporter à la multitude. Que Marie notre Dame des Pauvres nous soutienne toujours pour que chacun puisse dire : « Le Seigneur est à ma droite, je suis inébranlable »
Je vous souhaite un très bon dimanche.
By P.Protogène BUTERA
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