D’après RFI, les derniers membres du groupe de dix personnes en captivité ont été libérées ce vendredi 30 avril, a annoncé la Société des prêtres de Saint-Jacques sans préciser si une rançon avait été versée. Les ravisseurs avaient en effet réclamé un million de dollars.
Dans une note de remerciement, la congrégation des prêtres de Saint-Jacques en Haïti annonce que « leur cœur est rempli d’allégresse car ils ont retrouvé leur confrères, les religieuses et les membres de la famille du Père Jean Anel Joseph en bonne santé », rapporte notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron.
Dans son message, la société religieuse remercie les ambassadeurs de France et des États-Unis pour, « leur apport diplomatique discret et efficace ».
Quant à Mgr Dumas, évêque de Nippes, à l’ouest de Port-au-Prince, a donné des nouvelles des otages:
Ils sont en train de se reposer, de prendre des soins et au niveau psychologique, au niveau tout simplement humain, de se retirer un peu parce que ça a été très dur 18 jours entre les mains des ravisseurs.
LeParisien a été plus précis: Libérés! Les religieux captifs depuis le 11 avril en Haïti sont désormais libres. Parmi eux : une sœur et un prêtre français. C’en est fini du calvaire pour sœur Agnès, 80 ans, et le père Michel Briand, 67 ans, ainsi que pour leurs compagnons d’infortune.

Rappelons que ce kidnapping avait eu lieu à la Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince, alors que les personnes se rendaient à l’installation d’un nouveau curé. La police soupçonnait un gang armé actif dans le secteur, baptisé « 400 Mawozo », d’être à l’origine de cet enlèvement. Trois des sept religieux enlevés avaient déjà été libérés il y a une semaine.
Sauf la grâce de Dieu, rien n’augure pour l’avenir de ce pays. Depuis des années, Haïti est gangréné par l’insécurité, et les enlèvements criminels contre rançon se sont multipliés ces derniers mois à Port-au-Prince comme en province. L’emprise des gangs armés est chaque jour plus importante sur tout le territoire haïtien.
Ainsi, l’archevêque de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mésidor tout en saluant la libération des religieux, n’a pas mâché ses mots dans un message vocal diffusé sur les réseaux sociaux: «Notre contentement sera plus grand quand on verra que l’on vivra dans un pays où les kidnappings n’existent pas. Notre contentement sera plus grand quand on vivra dans un pays où tout le monde peut circuler où il veut, quand il veut dans le respect de la loi».
Que Dieu délivre Haïti de tous ces démons!
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