Méditation du trentième dimanche: « Que veux-tu que je fasse pour toi? »

Bartimée est l’un de nous avec nos maladies, et son insistance nous rappelle ceux qui sont restés au bord du chemin ,attendant d’être intégrés dans le peuple des enfants de Dieu.

Les temps sont favorables pour raviver l’espérance. Les signes de désespoir et de défiance sont si nombreux qu’il faut des paroles  et des actes d’encouragement ou de consolation. Même les gouvernements s’en rendent comptent et jouent avec l’inflation. Leur geste devient une bonne nouvelle pour quelques foyers.

Pour nous, la bonne nouvelle c’est que Jésus s’adresse à chacun qui veut sortir de l’anonymat, le reconnait comme le Messie, Fils de David devant lequel il peut présenter son besoin de guérir. Bartimée est donc l’un de nous, et son insistance nous rappelle ceux qui sont restés au bord du chemin ,attendant d’être intégrés dans le peuple des enfants de Dieu.

Le message de Jésus à la foule et à ses disciples nous y conduit impérativement : « Appelez-le ». En effet, Fils bien-aimé, il veut partager son amour reçu du Père et rétablir ainsi les relations des hommes avec leur Dieu. Notre mission est de donner confiance à celui qui est appelé : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle »A l’instar du prophète Jérémie, nous sommes invités également à montrer que Dieu intervient dans notre vie pour nous rassembler davantage quand nous étions dispersés ou isolés. Et c’est Dieu lui-même qui l’affirme : « Voici que je les fais revenir du pays du nord ; que je les rassemble des confins de la terre »

 Le Pape François, dans son message pour la Journée missionnaire de 2021, ajoute un point essentiel : « En la Journée Mondiale des Missions, qui se célèbre chaque année,  l’avant dernier dimanche d’octobre, nous nous souvenons avec reconnaissance de toutes les personnes dont le témoignage de vie nous aide à renouveler notre engagement baptismal à être des apôtres généreux et joyeux de l’Évangile. Nous nous souvenons en particulier de ceux qui ont été capables de se mettre en chemin, de quitter leur terre et leur famille pour que l’Évangile puisse atteindre sans délai et sans crainte les peuples et les villes les plus éloignés où tant de vies sont assoiffées de bénédiction. »

Le Saint Père n’a pas omis d’indiquer les défis et l’exigence d’une telle mission : « Notre vie de foi s’affaiblit, perd prophétie et capacité d’émerveillement et de gratitude dans l’isolement personnel ou en s’enfermant en petits groupes. Par sa propre dynamique, elle exige une ouverture croissante capable d’atteindre et d’embrasser tout le monde. »

Prophètes de ce monde, nous participons à la Parole de Dieu et l’Eucharistie afin d’avoir assez de force et d’énergie nous permettant de dire à tous les peuples : « Poussez des cris de joie pour Jacob..Faites résonner vos louanges » Oui! Qu’ils ne s’arrêtent ni ne se taisent, ceux qui ont vu tout le bien que Dieu a fait autour d’eux ou en eux.

Aujourd’hui, si je suis attentif à la question de Jésus, je pourrai répondre comme Bartimée en me mettant en chemin ! Voilà qu’Il me regarde : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

Très bon dimanche de la Journée missionnaire.

By P.Protogène BUTERA

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