Tous les 20 mai de chaque année,c’est la fête nationale du Cameroun ou fête de l’unité.Cette date,jour férié, marque la naissance de la « République unie du Cameroun » et la fin du système fédéraliste établi en 1972.
Après 45 ans,peut-on parler d’unité alors que les anglophones sont dans la rue,en train de réclamer le fédéralisme, et donc la scission avec les francophones?Depuis 1982,Paul Biya et ses partisans continuent d’entonner la même chanson de la « République du Cameroun » alors que les richesses du pays ne sont pas équitablement partagés.
La colère des anglophones
A Bamenda,la colère des anglophones est toujours vive.Le pays semble éternellement divisé en « anglos » et « français ».Le bilinguisme n’a pas pu prendre ses racines et déployer tous ses avantages.
Excepté les coups de bâton et de matraques par les autorités de l’ordre,la minorité anglophone se sent de plus en plus négligée,oubliée.Le thème de cette année montre clairement là où Yaoundé s’oriente: » Armée et Nation en parfaite synergie pour un Cameroun uni dans sa diversité,attaché aux idéaux de paix,de stabilité et de prospérité »
Cette fête permettra-t-elle aux francophones d’entendre et de comprendre la langue de Shakespeare au lieu d’exiger unilatéralement que l’autre partie parle obligatoirement la langue de Molière?
Le défilé sera-t-il plus militaire que les autres années pour intimider davantage ces populations?L’opposition aura-t-elle l’occasion d’exposer ses propositions sans violence?Plaise à Dieu qu’après Biya ce ne soit pas le néant!
By P.B
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