L’élection de Donald Trump aux États-Unis d’Amérique a montré un autre visage de la démocratie.De même ,les Primaires de 2016 et les élections présidentielles de 2017 en France, n’ont pas cessé de dévoiler la démocratie dans son état d’imperfection.
Si le suffrage universel peut parier à ces défauts,le problème des inégalités peut orienter le cœur des électeurs au choix de la colère plutôt que de la raison.
Toutes ces situations électorales et d’autres encore,nous permettent de revoir la question posée par Aristote: »Quelle forme de démocratie peut-on considérer comme étant la meilleure? »Les réponses sont de l’ordre du possible:
« Il ne faut pas poser,comme certains en ont aujourd’hui l’habitude, que la démocratie existe simplement là où la masse est souveraine(car dans les oligarchies aussi comme partout ailleurs,c’est la partie majoritaire qui est souveraine),ni qu’il y a oligarchie là où peu de gens sont souverains dans la constitution.
Si,par exemple,l’ensemble des citoyens était de 1300,et que parmi eux il y ait mille riches et qu’ils ne partagent pas le pouvoir avec les trois cents autres, pauvres, libres et qui leur sont semblables sur les autres points,
personne ne prétendra que ces gens vivent en démocratie….(Les Politiques,1290a[30-35])La démocratie qui est la première,c’est celle qui est appelée ainsi avant tout du fait de l’égalité.Car l’égalité,à ce que dit la loi d’une telle démocratie,c’est que rien ne mette les gens modestes ou les gens aisés les uns aux dessus des autres,qu’aucun de ces deux groupes ne soit souverain, mais que les deux soient égaux.
Car si c’est en démocratie que se trouvent principalement,comme le soutiennent certains,la liberté ainsi que l’égalité,il en sera ainsi principalement si tous partagent principalement de la même manière le pouvoir politique…(Les Politique,1291b[31-39])
Capacité du pouvoir politique
Pour que ce partage soit équitable,le pouvoir politique doit être capable d’établir des rapports de force et de proportion justes et équilibrés de sorte que chacun trouve dans son lieu(de résidence ou de travail)son bonheur.
En effet,c’est la politique,
discipline la plus souveraine et la plus éminemment maîtresse,qui dispose quels sont les savoirs dont on a besoin dans les cités,quelle sorte de savoirs chaque groupe de citoyens doit acquérir et jusqu’à quel point.
Même les plus honorables des capacités lui sont subordonnées,comme la conduite des armées,l’économie,l’art oratoire…Et,dès lors qu’elle use de tous les savoir-faire qui restent,prescrivant en outre, par la loi,ce qu’on doit exécuter et ce dont il faut se garder,sa propre fin est à même de contenir celle de toutes les autres disciplines,de sorte que cette fin doit être le bien humain »(Ethique à Nicomaque-1094a)
By P.B