L’eau, une source de vie à protéger et à partager

Dans toutes les civilisations, l’eau est un symbole de régénération, car c’est la boisson
dont nous avons constamment besoin
; elle nettoie et restaure constamment notre vie. Elle peut être maltraitée, rendue inutilisable et non potable, polluée et gaspillée, mais le seul fait qu’elle soit nécessaire pour la vie humaine, animale et végétale exige de nous – selon nos différentes fonctions en tant que responsables religieux, politiciens et législateurs, acteurs économiques et du monde des affaires, agriculteurs ruraux ou agriculteurs industriels, etc. – de faire preuve ensemble de responsabilité.

Les enfants et l'eau
Une corvée pour les enfants

Comme des gisements d’or cachés

Le problème, c’est qu’il y a beaucoup d’eau sur la planète Terre! Il suffit de penser aux océans immenses et profonds. On estime ordinairement que l’eau salée représente environ 97, 5% du total des ressources en eau, et l’eau douce seulement 2, 5%. Sur cet ensemble d’eau douce, environ 98, 8% se trouvent dans les glaciers et dans le sous-sol, et le 1, 2% restant représente l’eau située dans l’atmosphère et chez les êtres vivants, ainsi que l’eau douce facilement accessible aux humains dans les lacs, les marais et les rivières. Ce petit pourcentage d’eau douce facilement accessible suffisait à répondre aux besoins de la population mondiale
au début du XXIème siècle.

Dans de nombreux cas, la fourniture, le transport, le traitement et les opérations de purification
pour avoir accès à l’eau potable (ainsi qu’à l’eau douce à d’autres usages, comme dans l’agriculture, le bâtiment et l’industrie), ont un coût. Il est donc juste de reconnaître le rôle de l’eau dans la production et donc dans l’économie, ce qui équivaut à reconnaître que l’eau possède une “valeur économique.”

Gain pour certains et droit inaccessible pour d’autres

Cette valeur économique se voit à travers le coût ou le tarif que tout
marché ou fournisseur (qu’il soit public ou privé) peut fixer pour l’eau (y compris le commerce des droits de l’eau pour l’irrigation, et le marché de l’eau en bouteilles),coût qui ne sera jamais à la hauteur de l’utilité et de l’essentialité de l’eau (qui est inestimable) ; il ne peut pas non plus constituer un obstacle au droit à l’accès universel de l’eau, en particulier le droit pour les populations pauvres de boire et d’assurer leur hygiène personnelle, de cuisiner et, là où c’est nécessaire, d’avoir accès à un minimum d’irrigation de subsistance (usage domestique)

L'eau des puits
Plus de biceps pour avoir de l’eau!

Que se passe-t-il quand il y a coupures d’eau? De nombreuses familles sont obligées d’acheter de l’eau à des vendeurs informels à des prix très élevés (par rapport à leurs revenus modestes et comparé à ce que coûterait l’eau fournie par des systèmes publics de distribution). Par ailleurs, elles n’ont pas la possibilité de contrôler la qualité de l’eau qu’elles achètent souvent à des camions citernes informels.

Pire encore, les populations particulièrement pauvres risquent de ne pas être en mesure de payer leur facture d’eau ou d’acheter de l’eau. La suppression de fontaines publiques ou leur fermeture (par exemple en périodes de sécheresse) peut mettre en péril l’approvisionnement en eau de certains groupes pauvres. Un autre problème dramatique est constitué par les cas d’exploitation sexuelle pour avoir accès à l’eau : si les autorités ne protègent pas correctement leurs citoyens, il arrive que des fonctionnaires ou des techniciens chargés de la distribution de l’eau ou du relevé des compteurs profitent de leur position pour exercer un chantage sur les personnes incapables de payer l’eau (généralement des femmes), exigeant d’avoir des rapports sexuels pour ne pas interrompre la fourniture d’eau. Ce type d’abus et de corruption est appelé
sextorsion dans le domaine de l’eau.

Nul ne doit être laissé en arrière

S’il existe un “droit” à ne pas être laissé à l’arrière sur la voie du développement, alors l’accès à l’eau et à l’assainissement doit être un droit qui comporte un “devoir” de ne laisser personne en arrière. Cela doit guider l’action de tous les décideurs publics et privés ainsi que des consommateurs, des juristes, des familles et de la communauté scientifique.

Chacun a le devoir de ne pas gaspiller l’eau et de modérer sa consommation. Transporter, purifier et consommer l’eau a un coût et requiert de l’énergie et l’on peut dire, au moins dans certains cas, que les sommes dépensées pourraient l’être de façon plus utile en aidant les personnes très pauvres dans leur développement intégral.

Selon OMS(Organisation mondiale de la santé), pour boire et satisfaire ses besoins d’hygiène, chaque personne a besoin, chaque jour, de 20 à 50 litres d’eau ne contenant ni produits chimiques dangereux ni contaminants microbiens. Il est prouvé que les investissements en faveur de l’eau de boisson salubre et de l’amélioration de l’assainissement améliorent la santé et la productivité économique. Beaucoup reste à faire pour fournir ces services fondamentaux à une large part de la population.

L'eau du robinet
L’eau du robinet toute potable?

Il est donc important d’informer les citoyens des droits dont ils jouissent dans un pays donné, en particulier le droit humain à l’eau potable, et les aider, si c’est possible, à obtenir justice au cas où le droit à l’eau potable est violé.

By Protogène BUTERA

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